Cette troisième journée du championnat de France Belascain, nous conduit de nouveau en terre catalane pour affronter l’Etoile Catalane, club formateur des frères Lièvremont, Nicolas Mas et Sylvain Doereux pour les plus connus. En un mot, c’est du solide qui nous attend.
Le déjeuner sera pris en face du stade d’Elne, synonyme de première victoire à l’extérieur du RCS, lors de la première journée. Les plus superstitieux diront que ça peu aider. Repas pris, direction stade d’Argelès. Tout le monde est déjà concentré sur le match.
Si la température est douce, la tramontane souffle fort, et nous ne sommes pas à la saint Denise….car la saint Denise arrête la bise.
Echauffement, dernières recommandations des coachs, on se serre, on s’encourage, on sait que ça va piquer.
Chez le Catalan, c’est du lourd. Equipe expérimentée avec une grande majorité de joueurs nés en 97, ayant déjà disputés plusieurs matchs en fédérale 2, et composée d’une première ligne monstrueuse affichant 380 kg. Comme dirait coach Yannick « on fait le poids, d’une de leurs jambes ».
Mais il en faut plus pour impressionner nos guerriers. Nos garçons rentrent sur le terrain sans complexe. L’adversaire est imposant mais les joueurs du RCS font mieux que résister au rouleau compresseur Catalan.
L’adversaire est surpris par notre engagement. Il balbutie son rugby. Il commet de nombreuses fautes, conteste les décisions arbitrales. Il n’en faut pas plus pour que notre maitre artilleur Balesta (le fils bien sûr) enquille 3 pénalités.
Les Catalans malmenés au score se lancent dans un rugby violent. Les mauvais gestes pleuvent. Mais nos garçons ne lâchent rien. C’est un match d’hommes, de ceux qui scellent définitivement un groupe. Une bagarre générale occasionnée par l’adversaire, entrainera la sortie d’un carton rouge pour les deux équipes. Avec la sortie de Loup Dumont, nous perdons un atout indéniable, en terme de densité physique, qui aura son importance sur le déroulé du match. Sur cette bagarre, nous perdons aussi notre talon, Clément Deleris, sonné par un coup de poing sournois. « je ne l’ai pas vu arrivé celui là », dira t-il.
Sur quelques ballons glanés à l’adversaire, nos ailiers feront parler leurs cannes. C’est d’abord Yanis El Ouadd, avec des appuis de feux qui mystifiera, la défense Catalane, pour un bel essai, transformé par Nathan Balesta. Juste avant la cloche, c’est Sélim Beldjoudi, qui ira marquer sur une belle interception. Essai transformé.
C’est la stupeur en Catalogne. Les banlieusards Toulousains de La Saudrune, cette équipe composée en majorité de joueurs nés en 99, mène 23 à 15.
En ce WE de commémoration de la première guerre mondiale, la mobilisation générale est décrétée à L’Etoile Catalane. Ca rue dans les brancards.
Côté RCS, chacun sait que les Catalans ont été remontés comme des coucous à la mi-temps. On s’attend à une entame de deuxième mi-temps terrible. Tenir, tenir 1/4 d’heure pour laisser passer l’orage. Mais l’orage est bien là, ainsi que le vent violent soufflant contre nous. Les Catalans ont sorti la démultipliée. La machine est bien huilée, ça joue debout dans l’axe, les ballons sont relevés, il y a de la continuité. Ca devient de plus en plus dur de résister à la puissance de l’équipe adverse. Chaque petite erreur de placement, de plaquage loupé se paie cash. Le score enfle rapidement, et la bravoure affichée depuis le début de la rencontre ne suffit plus. En fin de match, les efforts du RCS, auraient mérité d être récompensé. A deux reprises nous sommes en situation de marquer. La fin de match est sifflée sur le score de 51 à 23, surement trop dur pour le RCS au regard de la physionomie du match.
Si dans la défaite il faut chercher des raisons d’espérer, la première mi-temps du Racing démontre que cette équipe a du caractère et un réel potentiel et que forcement des jours meilleurs viendront.
Et comme dirait « nos amis » catalans, « cantant, cantant, les pencés se’n van » (tout en chantant, les peines s’en vont ». C’est ainsi que nos valeureux garçons dans le bus, ont allié chansons et boissons de récupération pour leur retour à Cugnaux.
Daniel MAURY
Je te salue confrère. Où as-tu trempé ta plume pour avoir une si belle prose ?
A bientôt
Ton ami Walter